Mise à jour sur Mission Antarctique

Les enseignements d’un aventurier

Dans les numéros 14 et 17 d’eureka, nous avions décrit la mission de Team Antarctica, consistant à construire un véhicule solaire pour un périple en Antarctique, et la façon dont Cat® Lift Trucks a soutenu le projet en lui permettant de faire des essais dans l’hiver finlandais. Malheureusement, l’équipe n’a pas été prête à temps.

Gian Schiava a rencontré l’aventurier Wilco van Rooijen et nous donne des leçons de survie utiles aux dirigeants d’entreprise.

Mission Antarctica a été créée pour envoyer un message fort concernant l’écologie et montrer au monde que l’on peut survivre en utilisant les sources d’énergie renouvelables, grâce à des choix plus intelligents. Le but du projet a été notamment d’interpeller les jeunes, qui seront les décisionnaires de demain.

Les deux néerlandais Wilco van Rooijen et Fokke van Velzen avaient monté un projet visant à construire un véhicule solaire viable pour faire l’aller-retour entre le glacier Union, camp de base de l’Antarctique, et le pôle Sud. Une distance de 2 300 km. Par deux fois, Cat Lift Trucks a aidé ces aventuriers, en leur prêtant leur centre de Järvenpää, où sont produits les chariots élévateurs électriques, et en leur permettant de s‘entraîner dans des environnements très similaires à la situation de l’Antarctique.

De nombreux essais ont permis à l’équipe d’accomplir de grandes améliorations. Cependant, il restait une grande difficulté : le créneau réduit, de décembre à début février, pour effectuer un essai important et complémentaire sur une plage. En effet, c’est seulement à cette période que le soleil brille 24h/24 et 7j/7, ce qui évite aux températures de descendre trop bas. Et quand nous avons téléphoné à Wilco van Rooijen, fin 2013, pour connaître l’avancée du projet et la date de départ, nous n’avons pas été vraiment surpris d’apprendre que cet essai était repoussé.

« Les deux néerlandais Wilco van Rooijen et Fokke van Velzen avaient monté un projet visant à construire un véhicule solaire viable pour faire l’aller-retour entre le glacier Union, camp de base de l’Antarctique, et le pôle Sud. »

Gestion des risques

« En fait, cette décision n’a pas été difficile à prendre, explique Wilco van Rooijen. Nous avions encore plusieurs essais à effectuer alors que le moment fatidique se rapprochait de plus en plus. La gestion d’une expédition ressemble beaucoup à la gestion des risques dans un environnement professionnel. On calcule les risques et, à un moment, il faut prendre une décision. Nous avons décidé de repousser jusqu’en 2014, mais nous avions aussi besoin de l’avis d’experts. C’est pourquoi nous avons demandé à l’Université technique de Delft d’évaluer le projet à aujourd’hui, pour nous donner une opinion impartiale. »

« La gestion d’une expédition ressemble beaucoup à la gestion des risques dans un environnement professionnel. On calcule les risques et, à un moment, il faut prendre une décision. »

L’UT de Delft présentera ses résultats au printemps 2014. « Si le projet est encore viable, nous le poursuivrons, nous planifierons nos actions à mener et ferons des préparatifs pour la prochaine occasion, à la fin de 2014, ajoute Wilco. Une bonne préparation est essentielle pour le succès d’une expédition. » Wilco réalise de nombreuses comparaisons avec son travail habituel en entreprise, ce qui n’est pas une coïncidence. Lorsqu’il ne fait pas l’ascension des montagnes du monde entier, il se trouve fréquemment face à des dirigeants afin de partager les leçons qu’il a apprises dans la nature. Il propose quatre types de stage aux cadres, depuis les cours classiques d’une journée jusqu’aux séjours de survie de plusieurs semaines en montagne.

« Une bonne préparation est essentielle pour le succès d’une expédition. » Wilco réalise de nombreuses comparaisons avec son travail habituel en entreprise, ce qui n’est pas une coïncidence. »

Des similitudes avec l’entreprise

« Durant toutes les années où j’ai voyagé dans le monde, j’ai appris que Mère Nature nous enseigne de nombreuses leçons très rudes, poursuit Wilco. Le travail d’équipe est extrêmement important quand on fait l’ascension du K2 ou de l’Everest. Si on ne se serre pas les coudes, l’expédition échoue lamentablement. Et quand les choses vont mal à 7 000 mètres d’altitude, on est vraiment en danger. »

Un mauvais travail d’équipe peut avoir un impact tout aussi négatif en entreprise, si l’équipe et les actes ne sont pas au niveau. « Je vous assure que les leçons apprises dans la nature s’appliquent tout aussi bien quand on gère un parc de chariots élévateurs et un centre de distribution, insiste Wilco. La seule différence, c’est que Mère Nature vous punit immédiatement pour vos erreurs, alors que dans le monde de l’entreprise… eh bien, il faut attendre la fin de l’année, quand les comptables annoncent si l’entreprise a gagné de l’argent. »

« Un mauvais travail d’équipe peut avoir un impact tout aussi négatif en entreprise, si l’équipe et les actes ne sont pas au niveau. « Je vous assure que les leçons apprises dans la nature s’appliquent tout aussi bien quand on gère un parc de chariots élévateurs et un centre de distribution. »

Autres projets

Tandis que l’UT de Delft travaille sur le rapport d’évaluation de Mission Antarctica, Wilco ne restera pas inactif. Il va essayer d’atteindre le sommet de Cho Oyo, le cinquième sommet du monde (8 201 m, au Népal), fin avril. Ensuite, comme partenaire de KIKA, société de bienfaisance néerlandaise de lutte contre le cancer chez les enfants, il se joindra aux sponsors et fera l’ascension de sommets dans les Alpes. C’est un projet nommé : « Vers le sommet de KIKA ». En outre, il aidera un groupe de cadres du bâtiment à gravir le Mont Blanc. « J’aime passionnément ces voyages, s’enthousiasme Wilco. Je retire beaucoup de satisfaction à voir des gens qui ne se connaissent pas surmonter leur peur et collaborer pour faire quelque chose dont ils ne se croyaient pas capables. Ces réussites doivent être célébrées ! »

Wilco espère bien que l’équipe de Mission Antarctica va vraiment aller de l’avant fin 2014. « Et ce n’est pas seulement parce que nous avons travaillé dur pour en arriver là. Le but de cette mission est de faire connaître notre merveilleuse planète et d’agir si nous voulons la léguer en bon état à nos enfants. J’espère que Cat Lift Trucks nous accompagnera à nouveau. Nous lui sommes très reconnaissants pour son soutien à ce jour. »